Depuis début juin, le Canada est confronté à des gigantesques incendies. Pour tenter de les contenir, plusieurs pays ont renforcé le dispositif opérationnel, des sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs français ont été engagés. Le Sergent Nicolas Hochet, sapeur-pompier dans le Morbihan a réalisé une mission de 3 semaines.
Fin juin, le COGIC a sollicité les SDIS de France pour assurer la relève de l’appui français déjà engagé depuis le 8 juin sur le sol canadien. Informé par son chef de centre, le Sergent Nicolas Hochet, sapeur-pompier volontaire au CIS Plumelec et professionnel au CTA-CODIS, s’est porté candidat pour rejoindre le dispositif. « Je n’avais jamais participé à un engagement hors du Morbihan. J’étais en congés sur la période et je me suis dit que l’opportunité ne se représenterait peut-être jamais ». Samedi 24 juin, le Sergent Nicolas Hochet apprend son départ, 4 jours plus tard, aux côtés de 119 autres français.
Arrivé à Québec, le détachement est reçu par l’ambassadeur de France au Canada, plusieurs élus et le responsable de la société de protection des forêts contre les feux (SOPFEU). « Avant l’engagement sur le terrain, l’ensemble des personnels a reçu une formation permettant de comprendre et d’appréhender les techniques, les approches et la règlementation. La stratégie de lutte contre les feux de forêts est différente de celle que l’on connait en France. » précise Nicolas. Les soldats du feu s’entrainent également à monter et descendre des hélicoptères, le moyen de transport privilégié sur des chantiers difficiles d’accès.
Après les premières missions de reconnaissance, les équipes sont projetées sur le terrain. « Prêts à attaquer les méga-feux et se confronter à des fronts de flammes, nous n’en avons pratiquement pas vu » sourit Nicolas « pendant 3 semaines, notre mission à consister à traiter toutes les fumerolles et noyer les souches et les racines incandescentes. »
Grâce à l’action des sapeurs-pompiers français, le 7 juillet, le feu 273, qui a parcouru près de 27 000 hectares est passé « maitrisé ». Sans attendre, la SOPFEU les missionne sur le feu 274, à proximité du camp minier de Windfall, en plein cœur de la forêt boréale. Le travail acharné et sans relâche à contribuer à déclarer ce gigantesque feu maitrisé.
Les incendies confiés au détachement français ont été maitrisés, la part du contrat est remplie. « C’est gratifiant d’entendre que notre mission a été accomplie et que les pompiers-forestiers canadiens sont reconnaissants du travail réalisé. » se réjouit le Sergent.
De cette première expérience, Nicolas retiendra l’accueil et la gentillesse des québécois, ainsi les moyens impressionnants mis à la disposition des sapeurs-pompiers pour assurer dans les meilleures conditions leur mission. « Je suis vraiment content d’avoir participé et je me sens chanceux. »
Ses contraintes familiales et professionnelles n’avaient pas permis à Nicolas de participer à une colonne auparavant, mais sa mission au Canada lui donne l’envie d’intégrer un nouveau dispositif de renfort dans l’avenir. « Si certains hésitent à partir, je ne peux que les encourager à le faire. Qu’importe le lieu ou la mission, il n’y a que du positif ! »
Pour conclure, Nicolas pense aux siens qui lui ont offert l’opportunité de s’engager Outre-Atlantique « Je remercie ma conjointe et mes enfants, qui m’ont encouragé, soutenu et permis de vivre cette expérience incroyable. Merci également au SDIS qui a autorisé mon engagement et organisé la mission. »